JULIEN BROUSSOUS Éducateur spécialisé en libéral ACADEMIE DES PARENTS SOIGNANTS PATERNANTS
Accompagnement éducatif et soin des familles

Retour d’une famille après avoir lu le premier ouvrage de Julien Broussous

Julien,
Quel merveilleux cadeau cet ouvrage qui arrive juste là, au bout de 3 mois
d’accompagnement où l’apaisement familial commence à apparaître et les débuts
d’une compréhension des mouvements psychiques familiaux et individuels. La
première lecture je l’ai faite avec avidité car les chapitres d’âme à âme et les
suivants m’attiraient. Je me suis obligé à ne pas sauter de paragraphes.
Lors de cette première lecture rapide, tout un flot d’émotions , de pensées autour
de la notion d’humanité, de la véritable relation humaine, de qui est l’autre, du sens
de notre vie, de ce qu’on transmet à nos enfants, du rôle du couple parental, du
prendre soin, de la dimension spirituelle de la vie. Quelle place je laisse à tout ça,
quelle place je laisse à l’autre dans ma vie, quelle relation j’ai avec les autres et
avec quelle profondeur, qu’est-ce que je projette sur notre enfant, quelle énergie
psychique je mets dans la parentalité ?
Je découvre avec une sensation de grand vide que le mot humanité et sa
profondeur m’était inconnu, que je ne savais pas ce que c’était que de rentrer en
véritable relation avec l’autre. J’ai l’impression de les découvrir comme si j’étais
passé à côté depuis si longtemps. A 49 ans. Alors que je suis maman de 3 enfants,
accompagnée par mon mari.
Cette tempête d’émotions et de pensées commence dès la dédicace qui m’a
beaucoup touchée. Elle s’adresse aux enfants et à nous aussi les parents. Elle
nous plonge à l’intérieur de nous-même et questionne notre humanité. Direct, le ton
est donné, comme le premier rendez-vous en visio que nous avons eu avec vous.
Elle parle d’Amour inconditionnel, de pardon, de transmission, de notre place dans
la filiation et l’ascendance. Elle accepte l’autre tel qu’il est et lui propose la mission
d’évoluer, pour prendre soin véritablement. C’est ce que votre accompagnement
hebdomadaire nous propose. Je ne connais aucun thérapeute ni éducateur, qui
nous ai parlé un seul instant de ces dimensions. Et pourtant nous en avons
rencontré beaucoup.
Et votre ouvrage finit par votre toute dernière phrase page 209, qui m’a beaucoup
marquée. Elle est rentrée en résonance avec une amie, à laquelle nous sommes
profondément attachés. Beaucoup de choses résonnent dans son parcours avec le
vôtre.
Cette phrase m’inspire un profond respect car je vois et ressens avec beaucoup de
tristesse et d’impuissance, que son travail vers l’apaisement est immense et
tellement douloureux.
Vous avez fait le choix de mettre cette phrase en dernier. Parce qu’elle avait besoin
d’être là pour donner toute la force de votre résilience, du chemin pour y parvenir et
pour nous l’offrir.
Elle m’a donné beaucoup de force pour m’engager moi même dans la recherche de
mes ressources psychiques, pour amorcer le changement nécessaire de mon être,
pour accompagner au mieux notre fils. Je ne peux pas rester petite, avec mon
parcours où la vie m’a tant donné.
J’ai pris conscience aussi dans cette première lecture, que votre efficience, votre
justesse, votre grandeur, que l’on ressent lors de nos rendez-vous en visio, ne sont

pas le fait que vous soyez un super héros qui est ce qu’il est presque sans effort,
comme je le pensais très naïvement.
Elles sont le fruit d’un travail sans relâche, de votre cheminement intérieur profond ,
de vos expériences accumulées, de la nécessaire complémentarité des outils et
surtout cet engagement sans faille de chaque instant . Tout votre être est tourné
vers cet engagement à prendre soin des familles. « Ce qu’il faut de volonté, de
force, d’amour, de réflexion, d analyse et d engagement.«
Sur le déroulement de votre ouvrage, s’inscrit, comme une répétition, le fait que
chaque jour, chaque instant, depuis des années, peut être même toujours, vous
travaillez avec rigueur et engagement à vous améliorez, à évoluer, à gagner en
efficacité, à vous réenergisez rapidement pour prendre soin des familles, des
souffrances des personnes qui se présentent à vous.
Je comprends pourquoi nous n’avons pas besoin de tout vous raconter. Ce qu’il se
passe à la maison, comment on vit, qui on est , notre histoire.Vous accédez à nos
fonctionnements psychiques par quelques questions, l’observation et quelques
mises en scène lors de nos échanges en visio qui nous font réagir et que vous
observez.
Et tout ce chemin , cette compétence, vous l’offrez à qui se présente à vous, avec
un cadre pour nous encourager et nous soutenir. On n’a plus qu’à accueillir, se
laisser guider, ne plus résister et vivre ce changement. C’est pour cela que ça va
vite en nous . Vous avez fait un travail, sacré, pour être capable d’observer, voir,
nommer dans une posture rassurante, avec toute votre humanité, ce que l’on doit
amener à notre conscience. A nous de nous servir et de continuer le mouvement.
C’est peut être ça, la transmission de l’humanité. Comme un flux que l’on peut
transmettre à tout un chacun.
J’ai compris que c’est votre profonde humilité, humanité, votre volonté de rester
dans l’ouverture, votre travail sur vous-même, incessant, encore existant
aujourd’hui, qui vous permet de nous accompagner, parents d’enfants symptômes
du système et parents adoptifs avec nos fausses croyances, nos horribles
certitudes, nos erreurs, qui résonnent en miroir avec votre histoire personnelle.
Je vous remercie infiniment pour cette grandeur d’âme.
Cette première lecture m’a aussi fait réalisé le mouvement de la vie, l’espérance
de changement, les nouveaux possibles. Et je comprends alors que l’on peut
prendre un nouveau chemin, dans toutes ses dimensions nouvelles, en étant
accompagné par vous.

La deuxième lecture m’était nécessaire. une lecture lente pour m’imprégner, mieux
comprendre et me nourrir.
Elle est toujours égocentrée , comme la première, je m’en aperçois après.
Elle m’a apporté beaucoup d’apaisement. Je ne sais pas encore si c’est mon âme
qui est nourrit. Je ne la connais pas encore, je dois la découvrir.
Ce témoignage est un accélérateur à se remettre en cause, à se questionner, à
s’engager sur de nouveaux chemins, à se mettre en mouvement. Vous nous invitez

à cela dans nos échanges en visio et cette lecture accompagne avec force cette
proposition. Il amplifie la confiance dans ce travail à accomplir et les nouveaux
possibles vers lesquels se diriger . Il donne envie de grandir.
Après cette lecture, on n’a pas d’autres choix que de se comprendre en profondeur,
pour avancer vers l’autre.
J’ai lu que le fait de s’ouvrir à notre chemin intérieur était aussi une bonne
expérience humaine à transmettre à ses enfants. Alors c’est une belle raison , pour
se sentir légitime de le faire.
Ce témoignage s’adresse aux professionnels mais aussi en partie, à nous les
familles.
Le préambule décrit avec exactitude ce que nous vivons, ressentons, travaillons
ensemble, avec vous.
Oui vous semer des graines dans notre conscience.
Parfois il y en a qui ne germe pas. Enfin on croit. Et puis un jour elles sont en fleurs
et on ne les a même pas vu grandir. Et d’autres on les regarde grandir tous les
jours et on les soigne. Et certaines ce sont des plantes avec des épines mais elles
font les fleurs les plus magnifiques.
Oui vous ouvrez des portes. A chaque rendez vous. Avec votre justesse. Celles qui
doivent être ouvertes pour s’éclairer de l’intérieur. Certaines ne sont pas agréables
à ouvrir, se referment même. Vous les ouvrez à nouveau , d’une autre façon.
Parfois c’est nous qui les entrouvrons et vous les ouvrez en grand, en nommant ce
qu’ il y a derrière. C’est dur parfois. Et puis il y a des lumières qui s’allument, qui
font tellement du bien, qu’on veut les garder allumer là dans son quotidien, en
permanence, avec nos proches, qu’on aime , qu’on réapprend à aimer, qu’on
apprend à accompagner en même temps qu’on se transforme soi même.
Oui vous offrez beaucoup de présence, même en visio.
Oui on sent ce mouvement, cette veille, cette analyse. .
Oui on sent cet engagement infaillible envers les patients, votre disponibilité.
Chaque semaine, sans en manquer une seule, même pendant les fêtes de Noël, et
malgré les urgences que vous devez gérer et tout le reste que l’on ne connaît pas.
Oui tout ce que vous dites, on le sent, on le ressent, on le vit .
Mais je ne sais pas si quelqu’un qui n’est pas votre patient, peu comprendre votre
juste place, votre présence forte, votre réactivité, votre engagement, votre
efficience dont vous parlez et que nous, nous ressentons si bien, si précisément .
La lettre aux familles nous inclut dans votre parcours. Nous nous sentons
reconnus, considéré, compris, respecté, écouté et véritablement porté comme
quelqu’un qui a de la valeur.
Les rendez vous chaque semaine sont un rituel attendu mais pas une routine, loin
de là. Ils sont tellement nourrissants et on est toujours surpris . Ce sont ceux là ,
dont vous parlez, ces accompagnements, matin , midi et soir .
Ce témoignage se présente comme un chemin, un long chemin , dans lequel nous
pouvons nous inscrire nous aussi. Comprendre qu’une nouvelle voie s’offre à nous,

à notre rythme. C’est la progression de votre témoignage vers la sagesse , vers
une dimension spirituelle, qui nous amène à avoir envie de cette introspection
personnel, découvrir cette humanité en nous et celle des autres, d’aller vers de
nouveaux possible et d’accueillir de nouvelles ressources.
On y découvre, au fil des pages, avec une intensité de plus en plus grande et
profonde, ce qu’est le véritable prendre soin.
Et c’est en raison de ce prendre soin véritable que ce qui était impossible devient
possible. Des choses qu’on ressentait au fond de soi, belles ou mauvaises,
apparaissent à notre conscience, comme une évidence. On peut les accueillir, les
comprendre, les notifier au quotidien, digérer la culpabilité et se sentir en capacité
de changer, avec des ressources nouvelles. Et que en retour de ce changement,
on observe le changement, immédiat, de nos proches. Tout ça de façon
impermanente , par étincelle, par clignotement. Pour l instant.
Ce témoignage apporte, avec votre accompagnement, l’énergie psychique dont on
a besoin pour avancer et évoluer. Je pensais que jamais je ne retrouverais cette
énergie. Elle diminuait chaque semaine un peu plus, avant de vous rencontrer.
Tous les mots que je ressens dans votre accompagnement sont nommés dans
votre ouvrage : confiance, bienveillance, bientraitance, tendresse, apaisement,
réconfort , se sentir porter, respecter, en sécurité. La lecture de cet ouvrage
consolide, renforce, assoit ces sentiments. J’en avais peut être besoin pour le
nécessaire lâcher prise de mon ouverture à vous car on peut se sentir vulnérable
dans ces moments où l’on se confie.
A aucun moment nous n’avons senti de jugement, de reproches, de doute sur nos
capacité. Alors que nous avons fait des erreurs et même de la maltraitance envers
notre fils. Pourtant par votre bientraitance, indispensable, vous nommez ces écueils
et vous nous amenez progressivement à en prendre conscience.
On se sent reconnu dans notre capacité à apprendre, à évoluer, avec la réalité de
nos erreurs commises.
Car vous nous respectez profondément, vous avez de la tendresse, vous êtes
patient à attendre nos prises de conscience, vous nous accompagnez avec
beaucoup d humanité.
Vous précisez le fait que vous êtes à côté du patient et pas à notre place. Oui nous
ressentons vraiment ça. Que vous nous accompagnez, patiemment, pour que l’on
reprenne notre place de parent. Vous nous rendez acteur, vous nous donnez des
clés éducatives et thérapeutiques avec quelques notions de psychanalyse pour
mieux comprendre.
J’ai pris conscience de cette juste place, à côté de, mais pas à la place de. Qui me
ramène au travail personnel que j’ai à faire, pour respecter les autres. Et pour l
instant, il me permet de comprendre que je ne peux pas faire à la place des autres,
que je ne sais pas mieux qu’eux, et que l’autre avance à son rythme ou n ‘avance
pas …Mais que l’important, c’est la relation.
Vous m’avez fait réaliser dans mon être, ce qu’est aller vers l’autre , l’accepter tel
qu’il est, le respecter, la véritable relation humaine. Je dois concrétiser cela dans
mon quotidien, avec mes proches d’abord . Ce qui pour l’instant me demande une

hyper vigilance de chaque instant.
Cet ouvrage nomme les choses, comme dans vos rendez vous . C’est important
pour moi. Pour que je les réalise, que ça m’habite et que je me transforme , sans
apprentissage nouveau. Et ce qu’il m’était impossible de faire dans mes relations
humaines par incapacité, me devient possible, avec cette hyper vigilance de
chaque instant qui s’est installé et vos mots, vos intonations, qui me reviennent au
fil de ma journée. En un battement d’aile, j’acquiers certaine aptitude, alors que je
désirais ça depuis des années.
Dans le chapitre sur les méthodes éducatives pour les enfants à comportements
tyranniques, nous pouvons dire un grand oui , à tout ce que vous décrivez. Il éclaire
votre méthode et décrit exactement ce que nous vivons.
Oui vous nommez les réalités, celle qu’on ne veut pas voir. Nommer les non dit a
été essentiel pour démarrer mon travail sur moi.
Et en plus, votre finesse, votre ton, votre humour, votre franc parler, rend tout ça
entendable.
On apprend que vous prenez soin du couple parental. Oui c’est ce que l’on vit.
Vous prenez soin de nous avec une délicatesse et un respect de chacun de façon
remarquable. On se dit des non dit, on se dit nos réalités qui ont pu blesser l’autre,
voir même le réduire à l’inacceptable. Et le couple se régénère. Alors que l’on
pourrait s’en vouloir et du coup s’éloigner. Chacun peut travailler à son rythme
propre, sans jugement. Chacun est respecté. Ce qui engage chacun à respecter
l’autre à son tour. Je crois qu’il faut le vivre pour comprendre ça. Pour comprendre
tout ce que vous décrivez dans le paragraphe sur l’accompagnement de la
parentalité.
Personnellement c’est la tendresse avec laquelle vous vous êtes adressé à Marc
qui m’a ouvert les yeux sur le manque de tendresse que je lui accordais. Et votre
intonation de voix, avec beaucoup de tendresse quand on en a besoin, raisonne
longtemps en nous et nous porte .
Le profond respect que vous exprimez envers chaque membre de la famille nous
impose de faire de même, y compris dans les moments de colère. Et nous replace
à notre nouvelle place, notre juste place.
Vous dites que vous accompagner la souffrance des familles avec le cœur, le corps
et l’esprit unifié. C’est immense et on le sent véritablement.
Nous sommes conscient de la chance que nous avons de faire partie de ces
familles que vous accompagniez. Et du fait que votre approche soit systémique,
avec des apports éducatifs et thérapeutiques, avec la valorisation du couple
éducatif et familiale. Dans notre cas , c’est indispensable . Et c’est ce qui nous
amène, en un temps très court, a des changements profonds et prometteurs pour
la suite, si nous continuons à nous investir à vos côtés.
Je me rends compte, en relisant mes lignes, que les mots que vous utilisez, je me
les approprie, et du coup ces notions ne sont plus complètement nouvelles, ni
abstraites.
Au fur et à mesure de la répétition de ces mots autour de la notion du prendre
soin , dans votre écriture, nous nous sentons emplies de cette nouvelle façon d

être.
Je n’arrive pas à déterminer quels sont les paragraphes qui m’apportent tel ou tel
réaction . C’est l’ensemble, entre vos propos, votre parcours personnel, les
citations, les témoignages, les dessins et ce chemin, ce long chemin vers la
sagesse et l’équilibre, qui amène à notre changement.
J’ai trouvé le terme victime bourreau sauveur dans un témoignage, qui m’est venu
à l’esprit quand j’ai fait ma carte mentale. Votre paragraphe sur l’indulgence l’a
ancré en moi pour notre fils. L’ importance du couple éducatif s’est renforcé à cette
lecture. Le paragraphe sur l’écosystème familiale appuie la nécessité de travailler
sur soi pour sa famille.
Les témoignages sont éclairants sur votre pratique, avec les expériences vécues et
votre façon de les aborder . Ils sont d’autant plus importants , pour les personnes
qui ne sont pas accompagnés par vous.
Ils nous permettent de se sentir en lien avec d’autres familles. De ne pas se sentir
seul. De réaliser d’autres souffrances bien plus grandes. Et de croire en
l’apaisement et le changement possible.
Les citations peuvent revenir facilement à l’esprit et c’est ce qu’elles font.
J’aime vos métaphores : l’école des nuage, le semeur, le laboureur, le maçon, la
symphonie…Elles amènent de la poésie et elles créent des images . Vous en
utilisez beaucoup aussi lors de nos échanges en visio et ça m’aide beaucoup. J ai
ma longue vue, mon arc, ma prière à mon inconscient. On ferme les yeux sur le
chien qui se couche sur la canapé, on sait que l élastique peut revenir au niveau du
clou qui le retient, la télé c est comme la cocaïne, on regarde le nuage passé ou
l’orage et puis le soleil réapparaît.. ou pas.
Beaucoup de paragraphes font beaucoup de bien à notre être, à notre âme, font
sourire l’intérieur, apporte de l’apaisement, de l’espoir, de l’amour pour l’autre, du
respect pour l’humain. Et plus on avance dans l’ouvrage , plus on descend en
profondeur, plus ça fait du bien et ça redonne goût à cette vie humaine.
Vous abordez les rituels et leurs importances dans la construction familiale. Nous y
réfléchissons maintenant pour y penser dans notre quotidien.
Dans votre paragraphe sur le lien parent enfant et la dépendance affective , il y a
beaucoup de notions que je dois approfondir pour les comprendre.
De même que la notion d’attachement transférentiel dans un autre chapitre.Et sans
doute bien d’autres notions que je n’ai pas encore saisie
Merci pour votre témoignage sur la sensibilité des deux ados à qui vous avez
proposé une réflexion sur l’indulgence, la bienveillance et la résilience.
Vous cultivez l’ignorance et vous l’asseyez à vos côtés. C’est incroyable cette
sagesse. Et sûrement un défi, à ce niveau de compréhension, d’efficience, de
compétences, à laquelle vous êtes parvenu.
Le paragraphe sur la rencontre d’âme à âme nomme la profondeur de ce que vous
nous offrez. Jamais personne ne m’a parlé de l’âme, sauf une amie, de relation
entre deux êtres par leur âme, de cette dimension qui m’est inconnue. Vous pouvez
imaginer ce que lire cela, écrit par le thérapeute qui nous accompagne, peut

apporter comme bouleversement, comme questionnement et comme joie
intérieure. Un tourbillon intérieur. Une émotion indéfinissable. Qui demande à être
posé.
Et je viens de m’apercevoir ce matin après votre rendez vous de ce mardi , qui une
fois de plus nous met devant nos responsabilités éducatives, éprouvantes à
assumer, parce qu’on est enfermé dans nos dysfonctionnements, nos résistances
ou notre manque de courage, que notre fils remet au jour par son comportement.
M’apercevoir donc, que si vous ne nous aviez pas parlé d’amour inconditionnel,
d’ouverture de notre cœur, si vous ne nous parliez pas d’âme à âme lors de nos
rendez vous, alors sans aucun doute on n’aurait pas les ressources, ni moi, ni peut
être Marc mais je ne veux pas parler à sa place, pour assumer cette responsabilité
et donc accompagner notre fils en lui apportant cette sécurité affective nécessaire.
Car l’amour ne suffit pas.

Je vous remercie pour votre chapitre « s’équilibrer ».
Il parle profondément de vous. Il inspire un profond respect de qui vous êtes. De
toutes ces personnes qui sont ou ont été dans la survie. Je n’en suis pas . Mais je
peux lire les mots, honte, angoisse, erreurs, injustice, saturation psychique, que
j’entends chez une amie à qui je suis très attachée et qui me permet de discerner,
sans l’avoir vécu, cette abîme dont toute personne en survie doit s’extraire, pour
vivre au lieu de survivre.
Ce que vous confiez, nous permet de voir le chemin parcouru, de comprendre ce
qui vous anime, de mesurer votre engagement immense.
J’espère ne pas être indélicate ,ni intrusive en vous parlant de ce chapitre. Il m’a
permis de me donner la force de me remettre en cause ,moi mère adoptive qui me
pensait être une mère à la hauteur, en capacité d accompagner mes 4 enfants
comme il le fallait.
Ah oui, Julien, le jeu en vaut la chandelle, cet immense courage que vous avez eu
de plonger en vous même. Pour vous même, vous nous le dites. Et pour nous tous
que vous accompagnez.
Votre paragraphe sur la tendresse est merveilleux. Et on comprend pourquoi en
plus de votre intonation, votre langage, votre justesse, votre finesse, votre analyse,
chaque rendez vous en visio est un moment attendu, entre autre, pour le grand
voyage, relationnel, intellectuel, émotionnel, initiatique qui est totalement nouveau à
chaque fois.
Je vous remercie de nous retourner la question et c’est quoi pour vous la sagesse,
à ce moment de votre vie. .Un début de travail pour nous. Et je me rends compte
que tout est bien en mouvement. Mes réponses ont évolué depuis que j’ai lu et
répondu plusieurs fois à cette question.
On emmène avec nous, dans notre propre barque, ces propositions, constats,
choix que votre expérience et votre chemin vous a amené à faire. Je ne pourrais
pas les lister toutes : croyance, vérité, ignorance, humilité pour toujours apprendre,
humanité, nouveaux possibles, rencontre d âme à âme, tendresse, sagesse.
Elles vont travailler en nous, se raccorder à notre histoire, à notre quotidien, à ce

que nous souhaitons pour l’avenir.
On se pose la question à la fin de la lecture de votre ouvrage. Comment faites vous
pour accompagner toutes ces familles, prendre soin de vous, vous formez, écrire
un livre, puis un autre et faire de la radio et vous occupez de vos proches. Et être
totalement présent et bienveillant à chaque rendez vous .
On a bien repéré un ou deux baillements sur les séances de fin d’année. La
nouvelle année a commencé, ils ont disparu.
Heureusement, on était inquiet pour vous. Vraiment.

N’étant pas d’un milieu professionnel lié au social, je ne peux pas faire un retour sur
le contenu de ce que vous apportez aux personnes concernées pour les faire
cheminer dans ce sens. Mais le travail proposé ressemble à celui que vous
proposez aux familles. Il est immense. Mais nous, nous sommes accompagnés par
vous, chaque semaine.
Nous pouvons, nous les familles, déposer votre ouvrage dans les mains des
professionnels que nous rencontrons, pour leur faire comprendre ce que nous
vivons et semer tout ce que votre témoignage pourra leur apporter.
Une préoccupation reste dans mon esprit par rapport à ce métier exercé en libéral.
Il pose la question de quelles familles ou personne seule peuvent y avoir accès ,
économiquement parlant. C’est une réalité social pour tant d autres sujets. Nous
pourrions, avec d’autres familles, participer à l’accompagnement de famille ou
individu, qui ne pourrait pas y avoir accès. Je vous remercie de nous faire part de
besoin de ce type, si cela se présentait à vous.
Votre ouvrage reste à portée de main. Cela me rassure de pouvoir lire des
passages quand j ai besoin. Il complètera vos paroles qui m’accompagne aussi.
J’attends le retour de deux personnes sur la lecture de votre ouvrage. Cela me
permettra de sortir de ma lecture égocentré et de voir d’autres points de vue.

Ce témoignage redonne goût à la vie. A la vivre avec engagement. En étant dans
l’accueil de ce qui peut nous arriver, avec la relation humaine au cœur, et ce
sentiment d’accepter l’autre dans son propre chemin. Il enlève l’urgence que j’avais
dans ma vie, il y ajoute l’acceptation d’un mouvement lent, sans pression, qui est
de juste vivre la relation humaine au moment où elle se présente. C’est
complètement nouveau pour moi.

A la fin de la lecture de cet ouvrage, je me remémore notre situation du mois de juin
dernier. C’était l’impasse, la détresse. L’avenir allait vers le pire, une séparation
provisoire d’avec notre fils. Quand je ferme l’ouvrage, je me demande si c’est un
rêve, une illusion tout ce que j ai dans le cœur maintenant, après cette lecture. Je
me méfie de ce tourbillon de pensées, avec ces notions nouvelles, inhabituelles
pour moi.
Et puis doucement, reviens en moi ces changements que nous sentons déjà. Un

apaisement familiale, les prise de conscience de nos postures à changer, le fait
que nous redoutions moins les crises émotionnelles, quelques échanges qui
redeviennent possible avec notre fils, notre sourire le matin qui est revenu, mon
mari que je regarde avec plus de tendresse, les nombreux échanges sur l’éducatif
que l’on a au sein du couple, la relation au travail avec la sœur de Marc qui est
joyeuse, les gens dans notre entourage qui me sourient plus, parce que je suis plus
apaisée et attentive.
Personnellement, mon changement de posture se voit en miroir dans la réaction de
l’autre. Cela m’apporte beaucoup de joie. Cela me nourrit .
Alors oui, je croie à ces nouveaux possibles, au fait que nous allons grandir avec
notre fils , que cela peut nous mener à l’Amour inconditionnel, que nous pouvons
apprendre à être dans une véritable relation humaine et que notre spiritualité va
s’éveiller. Si vous êtes à nos côtés Julien, parce qu’on a encore beaucoup besoin
de vous et si l’on y met, nous aussi, un engagement sans faille, en gardant
beaucoup d humilité. Que nous ne soyons pas dans l’illusion que c’est un chemin
facile. Que nous ancrions cela, petit à petit, sans découragement, dans notre
quotidien.
L’apaisement s’installe avec notre fils . Et parfois nous arrivons à parler doucement,
et il peut m’exprime par exemple, qu’il s’entend mieux avec son frère Tangi, qu’il se
sent bien dans son collège, que la mère d’une copine de sa classe qui est métis va
pouvoir lui faire des tresses et qu’il veut bien nous aider à ranger cette maison, en
bazar depuis si longtemps. Des échanges de cette nature étaient complètement
impossible il y a peu de temps.
On forme une belle équipe avec vous et si on y ajoute toutes les personnes que
vous accompagnez, et tout ceux qui de près ou de loin ressentent ce changement,
tous ensemble, on transmet ce flux du véritable prendre soin.
Je vous suis infiniment reconnaissante d’avoir écrit ce témoignage, Julien, d’offrir
votre chemin et votre résilience à chacun d entre nous qui en avons besoin, comme
un don véritable.
Et je remercie la vie, pour tout ce que je vis et découvre depuis votre rencontre.
Isabelle